Comme les fourmis, les termites sont des insectes sociaux qui vivent donc en colonies. Leur organisation, leur capacité à dégrader les bois et les matériaux contenant de la cellulose en font, à juste titre, les insectes les plus redoutés parmi les ennemis du bois. Depuis une trentaine d'années, ils sont devenus un fléau très menaçant dans plusieurs régions de France, en particulier dans les grands centres urbains. On rencontre surtout des termites souterrains, en contact permanent avec le sol et/ou une source d'humidité et des termites de bois sec, présents surtout dans le midi, pour lesquels l'humidité d'un bois, même sec, peut suffire comme source d'alimentation.

Le bois infesté par des termites présente un aspect feuilleté, tapissé de concrétions (ciment) dans le cas des termites souterrains. Les dégâts ne se limitent pas au bois, on peut également apercevoir des galeries tunnels dans le sol et les murs. On recherchera la présence de termites au niveau inférieur des constructions : présence de vides sous une pellicule de surface ou de galeries étroites sans sciures et tapissées d'un ciment, cordonnets verticaux construits pour atteindre l'aliment éloigné ou encore présence de petits trous de 2 mm environ, visibles sur les plâtres de plafond ou les murs non tapissés.

En France, le capricorne des maisons est très répandu, notamment dans les combles. Sa spécialité : pondre une centaine d'œufs dans les bois de résineux œuvrés. Le cycle de développement des larves dure trois à dix ans, pendant lesquels chacune d'elles peut creuser des galeries dans les charpentes, les lambris et les menuiseries à la vitesse de 8 à 10 mm par jour. Uniquement active entre 10 et 30°C, la larve attaque tous les bois résineux, avec une forte préférence pour les essences à bois parfait non distinct (épicéa, sapin , etc.).

Les bois infestés par les capricornes présentent des trous à la surface du bois, de 8 à 10 mm et de forme ovale, des galeries qui s'étendent à la périphérie de la pièce d'ouvrage, à l'abri d'une mince pellicule de bois bombée par le tassement de la vermoulure de déjection, des déjections beiges très clair, en forme de petits tonnelets de 0.8mm de longueur. Les larves font également quelques petits bruits de grignotement.

Particularité : la larve est difficile à détecter tandis que l’insecte ne vole que sur des distances courtes et à condition que la température soit supérieure à 26°C

La larve de la grosse vrillette (Xestobium rufovillosum) apprécie tout particulièrement les bois d'œuvre exposés à l'humidité ou attaqués par les champignons lignivores qui lui apportent l'azote nécessaire à sa survie (grâce aux pourritures cubiques ou fibreuses) et ramollissent les matériaux. Chaque ponte peut comprendre jusqu'à 200 œufs. Les petites vrillettes (Anobium punctatum), préfèrent les meubles et les œuvres d'art, sur lesquels elles peuvent occasionner des dégâts importants.

Les bois infestés par la grosse vrillette présentent des trous d'un diamètre de 2 à 4 mm et des galeries remplies de déjections granuleuses en forme de lentilles de 1mm environ. Ceux infestés par la petite vrillette sont marqués par la présence de petits orifices de 1 à 2 mm de diamètre et de petits amas de vermoulure à la surface du bois.

On observe deux espèces de lyctus en France : le Lyctus brunneus, probablement d'origine américaine et de plus en plus répandu, et le Lyctus linearis, espèce européenne en voie de régression. Le lyctus se nourrit de bois riche en amidon (châtaignier, chêne, frêne, orme, robinier et les bois tropicaux feuillus). Il doit également contenir une substance hydrosoluble d'origine enzymatique, ainsi qu'un taux élevé de substances azotées, ces protéines diminuant avec le temps : c'est pourquoi cet insecte infeste plus souvent le bois dans ses premières années d'utilisation dans l'ouvrage.

Les abeilles charpentières vivent surtout dans le bois mort où elles creusent des tunnels pour faire leur nid. Par leur couleur de leur forme, elles ressemblent beaucoup aux abeilles mais sont beaucoup moins agressives. La femelle ne piquera que si elle se sent vraiment en danger. L’abeille charpentière est bruyante, spectaculaire mais inoffensive. On peut la rencontrer partout en France mais surtout dans les régions viticoles. Elles nichent notamment dans les extrémités de poutres abritées ou iront creuser dans les vieilles charpente, préférant le bois tendre ou mort. Elles ne sont pas pour autant xylophages (elles ne se nourrissent pas du bois des galeries qu’elles creusent).

Le Sirex est très impressionnant par sa taille (de 10 à 50 mm) mais est totalement inoffensif. Il est très fin et peut faire penser à une guêpe. Il infeste surtout les bois déperissants ou certaines charpentes. La femelle pond des œufs dans le bois en faisant des petits trous visibles sur la face intérieure de l’écorce (pratiquement indécelable de l’extérieur) provoquant une micro lésion. Les larves apparaissent 3 semaines après la ponte et creusent des galeries de 10 à 25 cm de long.